Plan d’actions

Actions – réactions !

Tu as sans doute déjà entendu parler du principe action – réaction… mais certainement pas dans le contexte des droits de l’enfant. Pourtant, le projet auquel nous invitons les enfants et les jeunes à participer consiste à réagir aux actions que nos gouvernements s’engagent à mener pour respecter les obligations dictées par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Il s’agit concrètement d’évaluer ce que l’on appelle un PADE c’est à-dire un Plan d’actions relatif aux droits de l’enfant, et plus spécifiquement celui de la Wallonie pour la période 2016-2019.

En fait, depuis le début des années 2000, les gouvernements doivent régulièrement présenter un Plan comportant différentes mesures, différents moyens pour que tes droits soient respectés. Mais ces personnes ne s’occupent pas toutes de tous tes droits. Elles se partagent le travail. D’ailleurs, tu l’as sans doute déjà entendu, le pouvoir n’est pas non plus entre les mains d’une seule personne ou entité, il se trouve lui aussi partagé selon les endroits ou les matières au sein du pays. La Belgique, État fédéral, est pour rappel constituée de trois régions, à savoir la Région flamande, la Région de Bruxelles-Capitale et la Région wallonne (Wallonie). Chacune a des compétences qui lui sont propres en matière d’économie, d’emploi, d’environnement, d’agriculture… Les hommes et femmes politiques qui exercent ces compétences vont donc s’occuper, se préoccuper, être responsables de telle ou telle chose de la vie des citoyen-ne-s que nous sommes. Il en est de même pour la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), une des trois communautés linguistiques du pays qui rassemble les wallon-ne-s et bruxellois-es francophones sur les matières dites « personnalisables » car touchant étroitement à la vie des gens (enfance, éducation, culture, aide à la jeunesse…). Ainsi, s’il est indiscutable que tu as les mêmes droits partout en Belgique, certains de tes droits seront appliqués sous l’effet de mesures de la Région où tu habites, tandis que d’autres le seront sous l’effet de mesures de la FWB, voire de l’État fédéral. Le travail pour l’application de tes droits est donc partagé entre différents niveaux de pouvoir de notre pays.

Alors, puisque tu es directement concerné-e, tu as ton mot à dire ! Mais d’abord, connais-tu tes droits ? Sache que cela renvoie précisément à un de tes droits au travers de l’article 42 de la CIDE. Sont-ils respectés un peu, beaucoup… parfois pas du tout ? Les droits que nous allons pouvoir approcher dans le cadre de notre projet sont ceux liés aux compétences de la Wallonie telles que le sont par exemple la santé, la mobilité (transport), le logement, les infrastructures sportives

En somme, notre projet a pour mission d’examiner avec toi et d’autres jeunes ou enfants si les mesures décidées par les politicien-ne-s du Gouvernement wallon au travers du PADE actuel permettent à vos droits d’être appliqués.

Prenons par exemple ton « droit à la santé ». Il correspond à l’article 24 de la CIDE qui reconnaît ton droit d’être et de rester en bonne santé et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Tu as par exemple droit à l’eau potable, à des aliments nutritifs, à un environnement propre. Tu ne peux être mis-e en danger par la pollution. Pour que ce droit existe, c’est le ou la Ministre qui a la « Santé » dans ses compétences (actuellement Alda GREOLI) qui est impliqué-e. Celle-ci a entre autres pris comme mesure de promouvoir, de mettre en avant une alimentation saine à l’école, dans les familles et dans le secteur jeunesse. Si tu es porteur-euse d’un handicap (mental ou physique), ton droit de recevoir des soins et une protection spéciale ; de pouvoir te développer le plus possible comme un enfant non porteur de handicap ; de voir tes parents bénéficier d’une aide est également en lien avec cette compétence. C’est l’article 23 qui détermine ce droit. La Ministre a ainsi pris comme mesure de soutenir ces parents notamment par la mise sur pied de groupes d’écoute, de parole ou au travers de formations.

Concernant ton droit d’être informé-e au sujet de la Convention internationale des droits de l’enfant (voir article 42 cité plus haut), c’est ici une autre compétence dont la Ministre Alda GREOLI est aujourd’hui en charge qui a conduit à la prise de mesures comme celle de rendre cette information accessible aux enfants et aux jeunes.

Pour pouvoir exercer entre autres ton droit à l’éducation, article 28, ton droit au repos et aux loisirs, article 31, c’est cette fois le ou la Ministre qui a la « Mobilité » dans ses compétences (Carlo DI ANTONIO) qui entre en jeu. Celui-ci a par exemple pris comme mesure de proposer des transports en commun efficaces, interconnectés, assurant aux enfants et aux jeunes des tarifs préférentiels. Remarque que cette mesure favorise aussi l’application de droits que nous avons déjà abordés, à savoir ceux liés à la santé ou à une situation de handicap.

Les différent-e-s ministres travaillent ainsi nécessairement en synergie, autrement dit en associant leurs actions respectives. Des mesures prises par le ou la Ministre qui a la « Ruralité, nature, forêt » dans ses compétences (René COLLIN) pourraient en témoigner. Celui-ci a effectivement pris comme mesure d’informer et sensibiliser les enfants à la nature et à la biodiversité, ce qui nous oriente à nouveau tout droit vers le champ de la santé (article 24).

Un autre exemple de cette de nécessaire connexion est ton droit de te livrer au jeu et à des activités récréatives que nous venons de citer (article 31). C’est le ou la Ministre qui a les « Infrastructures sportives » dans ses compétences (Valérie DE BUE) qui est concerné-e. Celle-ci a pris comme mesure de poursuivre la mise en place d’espaces de jeux et de pratiques du sport dont celle en plein air. Et ton « droit d’avoir un toit » ? Il fait partie de l’article 27 qui reconnaît ton droit d’avoir ce qu’il faut pour te développer. Aussi, en cas de besoin, dans la mesure des moyens disponibles, tes parents peuvent recevoir de l’aide notamment en ce qui concerne le logement. Pour répondre à ce droit, c’est le ou la Ministre qui a le « Logement » dans ses compétences (Valérie DE BUE) qui intervient. Celle-ci a entre autres pris comme mesure de créer plus de logements publics adaptés aux besoins des familles.

L’article 27 de la CIDE que nous venons de citer énonce en fait de manière un peu plus complète ton droit à un niveau de vie suffisant pour permettre ton développement physique, mental, spirituel, moral et social. Tu sais sans doute que la situation économique (financière) et donc la situation d’emploi des parents est déterminante dans notre société. C’est le ou la Ministre qui a « l’Emploi et la Formation » dans ses compétences (Pierre-Yves JEHOLET) qui est responsable. Celui-ci a ainsi pris comme mesure de soutenir les parents dans leur recherche d’une solution pour accueillir leur(s) enfant(s) pendant qu’ils suivent une formation en vue de trouver un emploi.

Enfin, pour ce même article 27, le ou la Ministre qui a la « Coordination de la lutte contre la pauvreté » dans ses compétences (Willy BORSUS – Ministre-Président de la Wallonie) a une fonction d’importance. Ce dernier souligne la nécessité de porter une attention particulière aux jeunes et aux familles qui ne comportent qu’un seul parent.

N’hésite donc pas à surfer, seul-e ou accompagné-e, sur les sites renseignés et surtout à commenter, à donner ton avis sur telle ou telle mesure du PADE 2016-2019. C’est ton droit d’exprimer ton opinion qui sera de cette manière mis à l’honneur (article 12) !

Sources :

https://kids.unicef.be/La-charte-des-droits-des-enfants

http://www.oejaj.cfwb.be/index.php?id=5379

Présentation du Gouvernement wallon

Willy BORSUS
Alda GREOLI
Pierre-Yves JEHOLET
Carlo DI ANTONIO
Jean-Luc CRUCKE
Valérie DE BUE
René COLLIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une brochure explicative du PADE (PLAN D’ACTIONS 2016-2019 RELATIF AUX DROITS DE l’ENFANT EN WALLONIE)

Évaluation du Plan d’Actions 2016-2019 relatif aux Droits de l’enfant en Wallonie.

Rapport de l’exercice de participation directe d’enfants à l’évaluation de ce plan au cours de l’année 2018 réalisé par les CEMÉA à consulter ci-dessous.